L'architecture coréenne pré-moderne peut être classée en deux catégories principales : le style des palais et des temples, et le style des habitations ordinaires présentant de nombreuses variations régionales.
Pour le premier, les architectes de la Corée ancienne adoptèrent le système de soutènement. Quant au second, il se caractérisait par des toits de chaume et un chauffage par le sol appelé ondol. Les maisons de l'artistocratie étaient plus grandes et leur toit était en tuile. Les toitures étaient élégamment cintrées et soulignées d'avants-toits légèrement surélevés.
L'environnement naturel fut toujours considéré comme un élément de la plus haute importance dans l'architecture coréenne. Par exemple, de nombreux temples bouddhiques à travers le pays étaient situés dans des montagnes réputées pour leur beauté, et ils étaient construits de manière à s'harmoniser parfaitement dans le cadre naturel. Dans le choix d'un site en construction, les Coréens tendaient à accorder une signification particulière à l'environnement naturel.
Un endroit ne convenait à la construction que lorsqu'il offrait une vue convenable sur "les montagnes et l'eau"; Cette recherche d'un contact constant avec la nature n'était pas seulement une exigence d'ordre esthétique, mais relevait également des principe de géomancie dans la psychologie coréenne.
L'architecture occidentale fut introduite en Corée, lorsque celle-ci s'ouvrit au monde extérieur, vers la fin du XIXème siècle. Les églises et les bâtiments des légations étrangères furent construits par des architectes et des ingénieurs occidentaux pendant cette période.
Dans les premiers développements de l'architecture moderne, les Coréens s'impregnèrent des idées et des techniques nouvelles en s'inspirant des architectes occidentaux. Parmi ces pionniers des années 30, on compte Pak Tong-jin qui conçut le bâtiment principal de l'université de Corée.
L'architecture coréenne entra dans une nouvelle phase de développement au cours de la période de reconstruction qui suivit la guerre de Corée, après le retour de l'étranger de deux jeunes architectes ambitieux de grand talent : Kim Chung-up qui revenait de France et Kim Su-keun qui revenait du Japon. Parmi les édifices particulièrement notables de Séoul, on compte le stade Olympique de Kim Su-keun, le centre culturel Sejong de Um Tok-mum, et le Centre des arts de Kim Seok-chul.
Séoul s'est rapidement transformée en une fascinante vitrine des styles et courants architecturaux modernes. La ligne d'horizon en perpétuelle évolution de la capitale, formée par ses gratte-ciels, témoigne de la rapidité spectaculaire des changements vécus par la nation ces dernières années.