- Préhistoire
La symbolique de la construction existe depuis l'âge de la pierre, elle est attestée par les pierres levées partout dans le monde.
Les tout premiers édifices porteurs d'architecture sont les tumulus, ce qui concerne à la fois les populations nomades et les populations sédentarisées. Et partie de la construction de ces tombes, une partie de l'architecture religieuse s'établit en utilisant l’élévation vers le ciel pour la construction, une autre partie s'établit en creusant la terre.
La différenciation des constructions nécessaires à l'organisation sociale des sédentaires fait naitre l'architecture par les édifices spécialisés restant dépendants du climat local et des ressources disponibles. Les arts de la peinture et de la sculpture qui sont antérieurs à l'art de construire-architecture lui sont intégrés. L'aspect conventionnel apparait localement avec le temps et s'ébauche dès lors des « styles architecturaux ».
- Antiquité
Dans plusieurs civilisations antiques, comme l'Égypte ou la Mésopotamie, l'architecture et l'urbanisme reflètent constamment le divin et le surnaturel. De plus, elles ont recours à la monumentalité dans l'architecture pour symboliser le pouvoir politique des dirigeants, de l'élite, ou de l'État lui-même.
L'architecture et l'urbanisme des civilisations telles que la Grèce antique et la Rome antique évoluèrent à partir d'idéaux civiques plutôt que religieux ou empiriques, et de nouveaux types de constructions émergèrent.
Des textes, les « traités d'architecture », ont été écrits depuis l'antiquité. Ces textes contiennent à la fois des conseils généraux, et des prescriptions et des canons formels. Certains des plus importants exemples de l'architecture canonique sont religieux.
- Architecture occidentale après l'antiquité
Après la disparition de l'Empire Romain, puis le schisme entre l'église byzantine et l'église romaine au ve siècle, l'aristocratie et le clergé chrétien prennent des initiatives architecturales et artistiques. L'invention d'une nouvelle symbolique viendra ultérieurement, entre le viiie siècle et le xiie siècle. Entamant l'époque moderne au xviie siècle, l'« architecture classique » marque déjà la prééminence de la symbolique architecturale non sacrée sur la symbolique architecturale sacrée. Dès le xviiie siècle la période moderne aboutit en occident à la fin de la définition de l'architecture comme espace défini par des rituels, mais comme espace défini par la population aristocratique et bourgeoise avec art et contenant de l'art avec re-codification des éléments de l'histoire antique qui sont réutilisés. L'architecture reste un moyen d'affirmer l'identité de la population par « nation ». L'évolution de la technique de construction se conjugue avec la création de nouveaux objets architecturaux « modernes » porteurs des nouveaux styles architecturaux au xixe siècle.
- Époque contemporaine
Dans l'époque contemporaine, l'architecture reste un moyen d'afficher la splendeur, entre autres par le gigantisme dans la hauteur des édifices verticaux ou le gigantisme dans la portée horizontale. Mais elle devient aussi un élément du domaine économique pour des raisons politiques.
Les progrès techniques des xixe siècle et xxe siècle ont largement étendu les possibilités de réalisation qui doivent suivre les besoins démographiques et les normes d'hygiène nouvelles. La construction en métal et la construction en béton font leur apparition avec leur esthétique dite « moderne ». La modélisation de l'usage est faite. Les architectes adopteront intégralement les technologies nouvelles et la « standardisation ». L'architecture est depuis le milieu du xxe siècle une composante de la « promotion immobilière ».